Patrice Balvay - 6 juin 2016

Je suis allé à Matsudo voir un lieu de résidence au-dessus d'une salle de jeu, dont un son ahurissant s'échappe quand on pousse la porte

A Yokohama Open Studio à Bank Art : un des plus beaux travaux de land art que j'ai pu voir ; un crâne en grain de riz, d'une plus grande préciosité que celui de Damien Hirst !

Dans mon appartement je laisse trainer les cartes. Ai trouvé un fac-similé d'une carte de Tokyo de l'époque Edo. Une ville les pieds dans l'eau, une ville du monde flottant.

Les environs de Kamakura, les rives escarpées d'Enoshima se transforment en dessin

La prégnance du bleu, les dégradés linéaires, réminiscence d'Hiroshige. Dans chaque dessin je recrache presque physiquement tout ce que j'ai pu ingurgiter

Qu'est-ce qui l'aveugle, la lueur vive de la lanterne ou bien la cascade de chair dont elle fixe l'image?

Shibuyaku. Hagoromo au Théâtre National Noh. Une absolue étrangeté.

Dans le jardin intérieur de Meiji Jingu, nymphéas vénéneuse

Marcher jusqu'à l'épuisement.

Même si le dessin part souvent d'une vision claire, très vite j'arrive à un chaos de perception, qui devient aussi une confusion de conception. Retisser une structure pour que tous les morceaux tiennent ensemble, comme des pans de tissus, surfilage grossier ou reprisage fin.

Les méduses refluent avec la marée dans le canal, par grappe. Passé une heure à les regarder. L'envie d'en graver d'autres. Finis par en voir une dans le reflet du robinet

J’ai acheté un fac-similé d'un volume du manga d'Hokusai, une des œuvres majeures du dessin. Un projet fou : tout dessiné et associé, au sens psychanalytique du terme, l’infinie diversité du visible.

H : ne pas clore la voilure pour l’infini horizon

Un grand dessin, en restant droit, en s'interdisant de fléchir les genoux ou de déplacer ses pieds ; juste avec l'amplitude des deux bras et un crayon dans chaque main. Souvenir d'Hagoromo

 

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