Laure Delamotte-Legrand

Projet: Résidence en plusieurs étapes sur la période de septembre 2018 à janvier 2019, en partenariat avec le CRAFT (Centre de Recherche des arts du Feu et de la Terre, Limoges) et à la rencontre de la manufacture Royal Delft aux Pays-Bas.

En 2012, Laure Delamotte-Legrand entame le projet utopique de mouler la plage normande de Vasterival à Varengeville-sur-Mer. Une première étape est présentée en 2013 à Bruxelles et Ronse en Belgique. L’invitation à rejoindre la Bande des Havrais est l’occasion de réenclencher le projet sous l’angle projet de la dérive des rochers et galets du littoral vers le nord de l’Europe.

Sa résidence s’effectue en deux temps: à Limoges, pour réaliser en porcelaine, le tirage d’un des moulages de rochers effectué sur la plage. Dans le nord, en suivant la dérive des galets, jusqu’à Delft aux Pays-Bas, à la rencontre de la célèbre manufacture de faïence « Royal Delft ».

ELLE A DIT

«Depuis 2012 de grosses caisses en sommeil occupent mon atelier, ce sont les moulages des rochers de Vasterival. Cette résidence est une formidable occasion pour moi de concrétiser ce projet, resté en suspens dans un coin de ma tête, dans l’attente du bon contexte. C’est aussi le moment de faire entrer dans mon travail la céramique, donner corps et gestes à une aspiration de très longue date et lui faire rencontrer mon univers de vidéaste. »

Artiste plasticienne et scénographe, Laure Delamotte-Legrand est architecte de formation. La notion de «Génie du lieu», au centre de ses recherches durant ses études, laisse son emprunte sur sa production artistique, avec un vif intérêt pour la question du contexte. Elle soutient également un DEA d’études théâtrales et chorégraphiques, axé sur l’analyse du mouvement, à l’université Paris VIII. Les questions d'espace, de présence, de posture, et de geste sont centrales dans ses créations, dans des travaux solitaires de plasticienne autant que dans des collaborations avec le milieu de la danse contemporaine et du théâtre. L’identité de ses oeuvres est hybride : photographies, vidéos, «objets» (techniques mixtes) et performances sont rassemblées dans des dispositifs ou installations. La rencontre de l’autre et son «témoignage gestuel» font partie des fondamentaux de son processus de création. Elle aime à se définir en tant que plasticienne du geste et de la danse. Depuis une dizaine d’années elle collabore activement avec la chorégraphe Julie Nioche et a croisé le chemin de nombreux autres chorégraphes.