CHRISTOPHE GUERIN - 23 AOÛT 2016

A 8h32 (13h32 au Havre), la température de l'air est de 28° et celle de la mer de 25°.

La route est à 244° et notre position est LAT 29°49 N, LON 51°33 O.

C'est-à-dire que nous sommes au milieu de l'Atlantique et que les prochaines côtes ne seront visibles que vendredi ou samedi, jour où nous atteindrons Kingston vers 5h. Partout où se porte le regard, c'est l'immensité de la mer – qui est passé du vert au bleu – et la lente évolution des nuages, que je scrute avec beaucoup d'intérêt depuis que je lis le passionnant « Guide du chasseur de nuages » de Gavin Pretor-Pinney (JC Lattès).

L'ingénieur en chef – une femme – nous a proposé une visite guidée de la salle des machines : une heure dans la fournaise sur 4 niveaux. Le moteur principal de 33 760 chevaux de huit cylindres tourne à 70 tours/minute. C'est lui qui assure la rotation de l'hélice de 7,45 m de diamètre. Quatre autres moteurs semi rapides génèrent une puissance électrique de 7200 kW pour les besoins du navire. C'est un environnement impressionnant : la chaleur, l'odeur de fioul, le bruit infernal, la lumière artificielle… A un moment, nous empruntons la sortie de secours, entièrement tapissée d'isolant recouvert d'aluminium, on se croirait dans la Factory. Nous croisons Claude, le maître mécanicien, que je retrouve hier soir au traditionnel barbecue qui réunit tout l'équipage. Il est Martiniquais et a bien connu le Karukera, le bar du quartier St-François au Havre !

 

 

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